Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les noyautes molles
17 août 2007

Quand une noyaute molle s'emmerde: attention danger!

C’est vraiment pas drôle d’avoir créé ce blog en plein mois d’août, alors que 3 des noyautes molles sont en vacances et une autre en pleines révisions de concours… (mon amie Mimolette, je compatis). En gros il ne reste plus que moi sur le pied de guerre.

En plus, c’est quand une noyaute molle s’ennuie qu’arrivent les emmerdes en général. Il y a bien évidemment l’option végétation devant la télé, mais ça, on a dit que c’était le dimanche. Et puis n’oublions pas qu’une noyaute molle ne fait jamais rien à fond et préfère virevolter de fleur en fleur, faudrait pas non plus que sans s’en rende compte elle devienne une experte en docs animaliers ou une férue de cinéma scandinave muet (méfiez vous d’Arte).

Moi, en tant que noyaute molle, je ne peux pas mettre à profit un temps creux et me dire, tiens, et si j’en profitais pour finir ce que j’avais commencé l’autre jour (ça peut être tout et n’importe quoi, un tricot, un article de politique internationale, un exercice d’abdos, un bouquin, un dessin…), ou bien m’engouffrer dans un nouveau challenge (me mettre au japonais, refaire mon cv, cuisiner ce fameux plat dont j’ai vu la recette il y a deux ans etc…).

Non. Pourquoi profiter d’un temps mort pour construire quelque chose, regarder vers le futur, initier une démarche durcisseuse de noyau ? A quoi bon je vous le demande ?

Moi je suis plutôt du genre à me tourner malicieusement vers le passé, le téléphone me brûlant le bout des doigts. Et si je rappelais cette nana que j’ai pas vue depuis 5 ans, histoire de voir ce qu’elle devient ? (je m’en fous royalement mais bon), et si j’envoyais un texto à ce pov’ gars pour voir si je lui fais toujours de l’effet ? (je n’ai aucune envie de me le retaper ça va sans dire, mais je me fais chier, juste). Et ça peut aller dans la perte de temps la plus pathétique : tiens je vais taper sur google le nom et prénom de ce pote de collège, je parie que je vais trouver des trucs sur lui.

En fait le vrai cheminement de la noyaute c’est pas direct la glande et la loose, ce serait trop facile (il faut quand même faire la différence entre une noyaute molle et une larve ou un rebut de la société) . Le processus commence toujours pas une bonne intention, un brin de volonté. Puis on essaie d’établir des priorités. D’abord l’article ? Oui mais bon là je suis pas dans l’ambiance. La séance d’abdos ? Ouais mais après je vais être toute suante et j’aurais aucune envie de me mettre aux fourneaux. Pendant  ce temps là, la montre tourne et la noyaute commence subrepticement à s’avachir sur sa chaise, se perdre dans ses pensées et faire joujou avec son portable ou son ordi.

Vous l’aurez compris, c’est ce mélange entre flegme, indécision et curiosité malsaine qui fait qu’une noyaute molle est une noyaute molle. Et c’est dans cet état de mollitude complète (du cerveau, du corps et du cœur) que le danger arrive. Aujourd’hui, j’ai quand même rappelé un ex et un pov’ gars rencontré au Moving du coin. Pas classe. Ok il est argentin, ok il est pas mal et en se concentrant sur son accent super sexy on peut avoir un moment d’enthousiasme, mais, soyons franche, ce gars est con comme ses pieds et tu le sais. Et vous n’avez rien à vous raconter. Alors pourquoi tu as rdv pour dîner avec lui demain soir ?

Voilà l’essence même de la noyaute molle : d’une part elle ne sait pas dire non (la fermeté est totalement incompatible avec un noyau mou), et d’autre part elle aime bien provoquer les situations foireuses d’avance, faire mumuse sans aucune espérance de résultat, faire monter un peu l’adrénaline même si elle sait qu’elle va rentrer blasée chez elle.
Bref, la noyaute molle JOUIT en perdant son temps.

Chatounette

Publicité
Publicité
Commentaires
Les noyautes molles
Publicité
Les noyautes molles
Archives
Publicité